Des murmures dans les couloirs de la cathédrale, une inquiétude sans nom...
Une crainte que l'on n'ose formuler comme si les mots pouvaient lui donner force et vie.
Cela ne semblait être rien de plus qu'une rumeur, pour autant il est de ces idées qui, une fois qu'elles ont pris naissance au sein de votre esprit, ne vous quittent plus.
Aux côtés de la Grande Pretresse, Ayor était là, stoïque mais sa maitrise de lui-même était mise à l'épreuve. Plus il restait immobile, plus il sentait son sang bouillonner dans ses veines. L'envie de savoir, d'en avoir le coeur net...
Les Chevaliers Gardiens avaient été choisis pour leur qualités morales et leur sens du devoir autant que pour leur maitrise de la lumière au combat. Ils étaient réputés pour leur calme et leur efficacité, mais Ayor était tel un volcan, le calme pouvant céder sa place et laisser se déchainer sa fureur vertueuse.
Son devoir le contraignait à rester à la Cathédrale pour veiller sur l'Archevêque et Laurena . Une simple rumeur... pour autant aucun des Chevaliers Gardiens ne s'etaient absentés depuis prés de deux jours comme s'ils attendaient une nouvelle ou qu'un fait quelconque ne survienne.
Cette impression d'attendre que le mal ne frappe aux portes de la Cathédrale pour agir etait oppressante et finissait par devenir insupportable.
Laurena se tourna vers le Paladin :
- "Allez-y Ayor" lui dit-elle avec le sourire plein de compassion qu'il lui connaissait si bien tant il contrastait avec son apparente froideur habituelle telle une brise de printemps venant surprendre de par sa douceur les corps accoutumés à la rudesse de l'hiver.
- "Allez donc nous soulager du poids qui pèse sur nos coeurs. Rapportez nous des nouvelles Chevalier, je prierai pour qu'elles soient bonnes".
Sans mot dire le jeune homme acquiesca et se mit en route, laissant Bénédictus et la Grande Pretresse sous la garde des 7 autres chevaliers de son ordre.
Comme pour ne pas avoir à refreiner davantage son impatience, Ayor serrait les poings tandis qu'il traversait le saint batiment sous le regard de ses paires. Une fois à l'entrée, l'invocation de son destrier de lumière ne se fit pas attendre. Les rennes serrés fermement, le Paladin chevaucha à vive allure en direction de la forêt d'Elwynn.
Qu'allait il trouver... *ses sourcils se froncèrent* Peu importe... sa determination en viendrait à bout quoi qu'il en soit, son devoir l'exigeait...
A suivre